Quality street, rue Saint-Hermeland

Jeudi 15 juin, 18h, rencontre chez l’habitant pour une opération Quality street! Notre localisation : rue Hermeland. Nous sommes une dizaine pour parler de la partie nord du faubourg, à proximité de la Loire : son intérêt, ses avantages, ses besoins.

Une occasion  aussi, grâce à la présence d’un représentant des Eaux Vives, d’évoquer les tensions liées à la Halte de Nuit… Se parler,  imaginer, trouver des solutions entre espaces publics, espaces privés et espaces communs…. Des résultats satisfaisants et encourageants  pour l’avenir grâce à des échanges bienveillants, honnêtes et ouverts.

Autre particularité… Les couples sont venues avec leurs jeunes enfants qui, à leur manière, participent à cette rencontre dont l’ambiance est résolument familiale et conviviale.

 

Découvrez les images de la rencontre:

 

Investir et s’investir

Merci à nos hôtes, Céline et Jean François, pour leur accueil. Ils sont devenus propriétaires depuis quelques temps. Ils ont investi dans cette partie du faubourg pour son charme, son accessibilité, sa proximité avec l’hyper-centre et la gare, et enfin, parce que “le prix du m2 est beaucoup moins cher qu’aux Olivettes” ! C’est le cas pour les autres personnes de cette réunion. Yan, Maxime, Cécile, Marc, toutes et tous ont envie de s’investir pour le quartier. Chacun peut se sentir privilégié d’être dans une zone de confort face à un environnement plus fragile et populaire, mais on ne se dit pas « bobo », parce que cela ne veut plus rien dire, c’est un mot valise dans lequel on met tout et son contraire.

 

Quel faubourg ?

Le quartier s’arrête à Gustave Roch ! Très peu connaissent la rue petite Biesse ou la place Wattignies. Ce qui est normal puisque chacun se tourne naturellement vers la Loire,  la rue Louis Blanc (et ses cafés),  le quartier de la création ou l’école Aimé Césaire. Il n’y a pas ici d’esprit faubourg comme c’est le cas aux Olivettes. Ce sont plutôt des relations de voisinage, plus ou moins bonnes, qui se tissent au niveau de la rue, mais rarement au delà. Céline, d’origine colombienne, évoque un souhait : que la rue devienne un vecteur de rencontres et quelle puisse faire terrain de jeu pour les jeunes enfants. Seule contrainte : la place de l’automobile qui réduit cette rue à une zone de stationnement.

Autre constat : beaucoup de commerces ouvrent et ferment rapidement dans la rue “Quai Hoche”. On sent que le quartier bouge mais rien n’est stabilisé… Les plus anciens dans le quartier reconnaissent les mutations urbaines à l’oeuvre dont le rythme s’accélère à vue d’oeil “depuis les travaux en bord de Loire”.

 

 

Espace privé, espace public

La rue Hermeland est, sur sa partie en impasse, une voie privée. N’étant pas fermée, elle subit beaucoup d’incivilités quotidiennes, pour lesquelles la police n’intervient pas en raison de ce statut de “voie privée”. Parking sauvage, squat devant les entrées de portes… Les bonnes volontés, les zones de tolérance, ont, par principe, des limites. En même temps, personne ne souhaite déplacer le problème ailleurs, d’autant que le départ de la Halte de Nuit est programmé à l’horizon 2020.

Jo est éducateur technique spécialisé au sein de la Halte de Nuit. Il apporte avec bienveillance son témoignage. «Il ne s’agit ni d’offrir un toit ni même de savoir ce qui est mieux pour eux. Il s’agit d’abord de les aider à supporter leur quotidien en restant ouvert et à l’écoute ». Jo insiste sur une approche d’écoute sans laquelle on ne peut s’accepter en tant que voisins. On risque de s’enfermer chacun chez soi et de rentrer dans un rejet catégorique qui se manifeste déjà lors les réunions de copropriétaires.

 

Espaces Communs

Il est urgent de créer des zones de rencontres simples, faciles, apaisées et inclusives pour tout le monde. Il faut pouvoir cohabiter sans indifférence et sans peur. Ce n’est pas évident pour chacun de se libérer de ses frontières réelles et psychologiques, pour les habitants comme pour les SDF.

Des idées sont posées sur la table : Yann nous évoque une fête de voisins organisée par un commerçant. “Un très bon souvenir mais personne n’a repris le relai. La fête s’est éteinte !” L’idée retient l’attention : Pourquoi ne pas organiser un événement au bout de l’impasse, du côté du parking. Autre idée : pourquoi ne pas renouveler les cours de yoga dans le jardin de la Halte. Pour cela, il conviendrait d’enlever les barrières pour en faire un square ouvert à tous. Faire un espace commun qui soit un projet commun, sans objectif autre que celui de mieux se parler, entre habitants de la rue en général…

 

Ya plus qu’a

Le collectif se revoit en septembre, pour s’investir en faveur de ce coin du faubourg… D’ici là, Jo aura fait remonter la proposition d’une ouverture de la Halte sur le côté, rue Hercé, derrière le collège Aristide Briand. Un moyen de réduire les nuisances sonores, de soigner l’acceuil des résidents et d’aménager le jardin en zone de détente pour apaiser les corps et les esprits ! Affaire à suivre…

 

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